Unité de vie modulaire

Concours de la Fondation Jacques Rougerie – Génération Espace Mer – 2013

Catégorie Architecture & Problématique de la Montée du Niveau des Océans

LA MISSION :

Concevoir une réponse complète à un des plus grands enjeux du XXIème siècle

MES SOLUTIONS :

Ce projet prévoit la création d’une unité de vie autonome ayant pour but la protection des berges et des littoraux menacés par l’érosion (Deltas, embouchures, fleuves).

La protection se fait par une végétalisation des berges en plusieurs étapes :

• Implantation de l’unité de vie de base : 3 modules, 500 habitants
• Implantation des brises-vagues / brises-courants en bambous : réduit l’érosions des berges et retient le limon
• Plantation des premiers palétuviers en bordure, des bambous sur les berges et des cultures vivrières en arrière-plan
• Entretien et extension de l’unité de vie et des zones plantées

L’unité de vie est autonome lorsqu’elle est constituée de ses 25 modules.

A ce stade de développement, l’unité de vie a atteint sa dimension de référence et s’étend sur environ 7ha. Elle accueille 10 modules d’habitation, 6 serres de production d’eau douce, 4 modules polyvalents (activités de production, commerces, services, soins…), 2 bassins d’aquaculture extensive, 1 module scolaire, 1 module collectif et 1 place de rassemblement. Sa conception modulaire permet des adaptations en type et en nombre, selon les sites d’implantation et les besoins.

Les modules sont conçus à partir de la même base. Les structures en bambou sont ensuite adaptées (réduites, renforcées, agrandie…). Chaque unité dispose de 7 modules de base de 1700m² au sol :

• Module polyvalent : services, santé et activités
• Module collectif – vie communautaires, marchés…
• Module d’habitat : 250 habitants
• Module scolaire : éducation / recherche
• Place de rassemblement
• Module de production d’eau
• Module d’aquaculture extensive

Choix constructifs et matériaux :

Le principe architectural est simple, un premier module carré constitue les fondations. Un deuxième module octogonal en superstructure correspond aux bâtiments.

• Fondations des unités : béton armé avec fibres de bambou
• Superstructure : Bambou Guadua
• Couverture : chaume de bambou – panneaux photovoltaïques
• Murs et planchers : bambou

Impact environnemental :

• Les systèmes racinaires des palétuviers et des bambous renforcent les berges et en stoppent l’érosion. Ils favorisent également l’infiltration des eaux de pluie.
• Les plantations stockent du CO2 et rejettent de l’O2, le bambou stock 30% de plus de CO2 que les arbres
• Le bambou sert également de matériau de construction pour le développement des unités de vie
• Les palétuviers offrent un habitat pour de nombreuses espèces (ressources pour les habitants)

Impact humanitaire :

• Offre une solution réaliste et durable pour les crises humanitaires engendrées par les migrations climatiques (exemple : Bengladesh)
• Le potentiel offert par ce dispositif de protection est exponentiel. En dix ans, à partir d’une Unité de Vie Modulaire de base, on peut créer 8 unités de vie supplémentaires (8+1, soit 9 au total), soit en 20 ans un total de 54 unités de vie.

En 30 ans (20 ans plus 10 ans nécessaire au développement complet) on a donc protégé 540 km de berges et littoraux de manière naturelle et à faible coût (11 000ha de mangrove – 11 000ha de bambous) et logé 135 000 personnes à partir d’une seule unité de vie.

Si l’on crée à la base 50 Unités de Vie Modulaire, en 30 ans, ce sont potentiellement 27 000km de berges et littoraux qui sont protégés (550 000ha de mangrove – 550 000ha de bambous) et 6 750 000 de personnes logées. Grâce à leur modularité, des Unités de Vie peuvent être regroupées et/ou adaptées en fonction des possibilités d’accueil des territoires, ce qui augmente les possibilités d’aménagements et notamment de création de logements.